
Imaginez un futur où la mobilité n’est plus un obstacle, même pour ceux qui dépendent d’un fauteuil roulant. C’est le pari ambitieux de Wandercraft, une startup française qui développe des exosquelettes révolutionnaires grâce à l’intelligence artificielle. Une histoire qui mêle innovation technologique et une touchante histoire personnelle.
Une mission personnelle au service de l’innovation
À l’origine de Wandercraft, il y a Nicolas Simon, un ingénieur dont les deux tiers de la famille sont touchés par la maladie de Charcot-Marie-Tooth. Confronté à ce défi de mobilité au quotidien, il décide de prendre les choses en main. Étudiant à Polytechnique et président du club robotique, il voit dans la technologie une opportunité de changer la vie de son frère et de bien d’autres.
Avec Matthieu Masselin et Jean-Louis Constanza, dont le fils est également atteint de la même maladie, il fonde Wandercraft en 2012. Leur objectif : créer des solutions de mobilité pour les personnes souffrant de lésions de la moelle épinière, d’AVC et autres troubles neuromusculaires. Une ambition qui pourrait impacter la vie de près de 80 millions de personnes à travers le monde.
L’IA au service de la mobilité
Leur dernier bébé, le « Personal Exoskeleton », actuellement en essais cliniques à New York et dans le New Jersey, est une véritable prouesse technologique. Grâce à l’IA, il s’adapte en temps réel aux mouvements de l’utilisateur, assurant une marche fluide et stable sur différentes surfaces, du béton à la moquette en passant par le carrelage. Fini les limitations, place à la liberté de mouvement !
L’exosquelette est contrôlé par un simple joystick, rendant son utilisation intuitive et accessible. L’objectif est clair : permettre aux utilisateurs de marcher à un rythme normal, de traverser la rue et même de monter et descendre des escaliers. Un rêve qui devient réalité grâce à la puissance de l’IA.

De la rééducation à la vie quotidienne
Wandercraft a déjà fait ses preuves avec l’Atalante X, un exosquelette utilisé dans plus de 100 centres cliniques et de recherche à travers le monde. Approuvé en Europe et aux États-Unis, il a déjà permis à des centaines de patients de retrouver une certaine mobilité grâce à la physiothérapie. Avec le Personal Exoskeleton, l’entreprise franchit une nouvelle étape en ciblant un usage quotidien, à l’intérieur comme à l’extérieur.
Au-delà du simple fait de marcher, l’exosquelette pourrait également contribuer à réduire les problèmes de santé liés à une position assise prolongée, tels que les risques cardiovasculaires, cutanés et digestifs. Une solution globale pour un mieux-être au quotidien.
Un futur prometteur grâce à NVIDIA
Pour accélérer le développement de ses exosquelettes, Wandercraft s’appuie sur les technologies NVIDIA. Isaac Sim, une plateforme de simulation, permet de tester les solutions robotiques dans des environnements virtuels. L’entreprise explore également l’utilisation d’Isaac for Healthcare et de Jetson Thor, un ordinateur de bord puissant, pour optimiser les performances de ses appareils.
Lors de la conférence GTC de NVIDIA en mars dernier, Caroline Laubach, survivante d’un AVC et utilisatrice de fauteuil roulant, a pu faire la démonstration du prototype du Personal Exoskeleton. Une image forte qui symbolise l’espoir que représente cette technologie. L’exosquelette a même participé au relais de la flamme olympique et paralympique l’année dernière !
Wandercraft prévoit de demander l’autorisation de la FDA pour son Personal Exoskeleton dès la fin des essais cliniques, avec l’objectif de le rendre accessible à des millions d’utilisateurs de fauteuils roulants aux États-Unis. L’entreprise recrute actuellement des participants pour ces essais, qu’elle espère terminer cette année.
Nicolas Simon rêve de voir son exosquelette arpenter les rues de New York, puis de toutes les villes américaines. Un rêve qui semble aujourd’hui à portée de main, grâce à la combinaison d’une vision audacieuse et de technologies de pointe.